[English below]
Inégalités croissantes, réchauffement climatique, repli sur soi, le monde traverse une crise existentielle.
Déjà certains vivent, produisent et partagent autrement. Ces initiatives dispersées préfigurent une société en transition, qui repose sur la gouvernance des biens « communs » (les ressources naturelles, l’éducation …).
Leur projet est porteur de sens et de lien social parce qu’il a une dimension collective et positive, et ressuscite cette « envie de demain » fondamentale pour l’équilibre de toute société.
Afin d’illustrer ces nouvelles pratiques, je suis parti dans ces écohameaux voir si ce modèle de décroissance n’était pas moins caricatural et plus désirable qu’on l’imagine souvent. En dérogeant aux codes du documentaire, j’ai souhaité m’inscrire dans une démarche engagée afin d’éveiller un imaginaire positif sur une alternative de vie en devenir.
La série est donc un enchaînement de « scènes tableaux » dans lesquelles le décor raconte autant que les personnages. A partir d’un environnement existant et d’un scénario légèrement décalé, j’ai invité les habitants à évoluer de façon spontanée à l’intérieur de ce cadre.
La lumière naturelle renforce le réalisme. Le hasard des situations détermine l’image finale. Mise en scène au départ, le naturel se retrouve dans l’artifice : la vie devient cinéma.
2017
Growing inequality, global warming, withdrawal, the world is going through an existential crisis.
Some people are already living, producing and sharing differently. These dispersed initiatives foreshadow a society in transition, based on the governance of common goods (natural resources, education, etc.).
Their project is meaningful and creates social links because it has a collective and positive dimension, it resurrects this “desire for tomorrow” which is fundamental for the balance of any society.
In order to illustrate these new practices, I went to these eco-villages to see if this model of degrowth was not less caricatured and more desirable than we often imagine. By deviating from the codes of the documentary, I wanted to take a committed approach in order to awaken a positive imagination about an alternative way of life in the making.
The series is therefore a series of “scenes paintings” in which the setting tells as much as the characters.
Based on an existing environment and a slightly different scenario, I invited the inhabitants to evolve spontaneously within this framework.
The natural light reinforces the realism. The randomness of the situations determines the final image.
Initially staged, the naturalness is found in the artifice: life becomes cinema.
2017